vendredi 24 octobre 2008

Mais qui sont les jeunes d’aujourd’hui ?


On ne doutera plus du fait que l’adolescence est une période de détresse, après avoir visionner la série britannique Skins. Créée en 2006 en Angleterre, la série arrive sur les écrans français en 2007 et remporte un succès sans précédent chez les jeunes entre 16 et 24 ans.*
« Une série pour les jeunes faite par des jeunes », telle serait alors les clés du succès pour ses auteurs qui ont su s’entourer de vrais jeunes pour mettre en scène ces ados « nouvelle génération ».
« Sex, drug and rock ’n roll »
Avec humour et décadence, Skins nous emporte dans l’univers tourmenté et autodestructeur d’une bande de lycéens des quartiers sinistrés de Bristol. On y retrouve alors toutes les problématiques liées à l’adolescence à travers les portraits étonnants d’une anorexique, d’un looser, d’un clubber, d’une intello, d’un homosexuel ou encore d’un musulman pratiquant. De plus, la série aborde sans complexe les questions relatives au sexe et à la drogue et nous plonge dans l’ambiance des soirées britanniques bercées entre cocktails de substances illicites et amours passionnels.
Cependant, loin d’une simple mise en avant des drogues et des clichés sur les jeunes, Skins nous éclaire avant tout sur leurs nouveaux modes de vie et de consommation. Effectivement depuis 2003, les « pharming parties » aux Etats Unis, soirées adolescentes qui consistent à mettre en commun les pharmacies parentales, sont en plein essor chez les 12/17 ans. Ainsi, dans notre société, qui est l’une des plus consommatrices de psychotropes en Europe, nous sommes en mesure de nous demander les conséquences de ses nouvelles pratiques.
Alors Génération Skins, véritable danger ou avertissement ?
Pour ceux qui l’ignorent encore, skins est le terme utilisé pour désigner les deux feuilles de cigarette que l’on colle pour rouler un joint… Alice Deruy, étudiante.

*Diffusion sur Virgin 17 et filles TV

mardi 21 octobre 2008

Entre les murs


C'est un film avant tout,sur la corde raide, qui flirte avec le documentaire, et pourquoi pas!
Bien sûr,quand on a été enseignant on sait pertinemment qu'une classe au quotidien ne sera jamais rendue par un film...mais qui peut se prévaloir de connaître réellement la vie d'une classe au quotidien? Même entre collègues on ne connaît pas vraiment la pédagogie du collègue voisin ni le climat de sa classe, et on aurait bien des surprises parfois, bonnes et mauvaises.
Ce film est une porte qui s'ouvre sur "une classe" qui n'en n'est pas une d'ailleurs,mais cela n'entrave pas le propos du réalisateur qui ne désire pas décrire une classe ipso facto.Pour moi c'est une sensibilisation au métier de professeur qui a beaucoup changé, comme ont aussi beaucoup changé les jeunes élèves.Le professeur doit surfer avec finesse,énergie et autorité au sens noble du mot, au milieu de jeunes gens en plein chambardement adolescent.Faire apprendre avec rigueur tout en gardant le
lien avec les élèves,garder le cap de la langue, se révèle passionnant et épuisant tout à la fois. Mais, comme me le disent les jeunes PE que j'ai eu en formation,on ne nous apprend guère en IUFM à gérer le groupe classe...or c'est leur première demande.
Le film"entre les murs"renvoie très fortement ce manque.
Françoise Ligier, conseillère pédagogique généraliste 1er degré.