dimanche 16 novembre 2008

Internet, pourquoi pas ?


On dit et on lit partout que les ados et les enfants utilisent de plus en plus Internet. On nous critique, on nous reproche d’occuper notre temps libre à « perdre notre temps avec des trucs inutiles et abrutissants ». Or qu’est qu'on fait surtout ? On consulte des sites de jeux gratuits mais surtout des forums et des blogs où on cherche des conseils et aussi à communiquer avec d’autres jeunes. Ces sites sont, à mon avis, un moyen de laisser libre court à notre créativité et de dialoguer avec des personnes qui ne peuvent ni juger nos opinions ni nos comportements. De plus, il me semble que si les enfants et les jeunes apprécient ces nouvelles formes de communication, c’est parce qu’ils se sentent plus libres et n’hésitent pas à aborder des problèmes concernant leur vie privée. C’est ainsi que depuis cet été, on a pu découvrir un mini site intitulé le « Dr Love ». Il est sorti afin d’aider les jeunes à résoudre leurs difficultés dans leur vie quotidienne. Après avoir consulter les différentes pages dédiées à ce personnage fictif, j’ai trouvé intéressante la manière dont il nous répondait . Il fait preuve de neutralité et ne pousse pas à agir d’une façon plutôt qu’une autre. Ce site montre bien qu’il est possible de trouver des réponses et une aide via Internet. Il faut arrêter de croire qu’Internet est nocif, c’est seulement un outil auquel il faut éduquer les enfants.Diane.

mercredi 12 novembre 2008

"De De Titeuf à Lolita, l'hypersexualisation à la préadolescence

(compte-rendu de la séance du Café du genre qui a lieu à Montpellier le 11 novembre)
Animé par Françoise Mariotti, psychologue-psychothérapeute, spécialiste des questions femmes-hommes, créatrice et animatrice des "cafés du genre", qui ont lieu une fois par mois. Prochain sujet :"La représentation des femmes politiques françaises dans les médias". (décembre) www.mariottipsy.

Françoise Mariotti commence par un exposé rappelant que le concept de "préadolescence" est un concept récent dont les bornes chronologiques sont floues. (Titeuf à 8 ans ? Lolita est pré-pubère). Cette période ne correspond à rien de spécial du point de vue de la psychologie cognitive (c'est "pendant" le stade piagétien des opérations concrètes) ni du point de vue de la psychanalyse (c'est "pendant" le stade de latence où justement la sexualité est moins prégnante). Sur le plan du développement physiologique, on peut constater que les filles ont leurs règles de plus en plus tôt.
Alors que penser de l'hypersexualisation de la pré-adolescence ?
C'est un concept "marchand". Cela correspond à l'identification d'un groupe de consommateurs pressentis. Cette tranche d'âge a de l'argent de poche et est presciptrice d'achat.
Ce concept est récent (8 ou 9 ans ?). Il cible des demandes et des besoins.
Question : pourquoi vendre de la sexualité à cette tranche d'âge et quels sont les rôles d'homme et de femme qui sont proposés ?
La sexualité fait vendre; quel que soit l'âge. Maintenant les filles ont des jouets qui sexualisent. Autrefois la valorisation du paraître était plus tardive. Maintenant, dès 4 ans on leur vend des trousses de maquillage. Sur investissement de la couleur rose pour les vêtements et la décoration de la chambre.
L'hypersexualisation de la femme objet entraîne les petites filles vers un surinvestissement du paraître. Un des risques est l'anorexie.
Qu'en est-il pour les garçons ? C'est Titeuf qui est le héros d'une exposition sur la sexualité qui a eu lieu à la Cité des Sciences. Ce qu'on fait ressortir aux garçons du corps des femmes : la maman, l'institutrice moche qui a du poil au menton, l'infirmière aux gros seins. Machisme latent. Les filles sont là pour être mâtées.
Un des rites de passage est le passage au collège. Or dès la cinquième les 3/4 des adolescents ont créé leur blog. Pour faire partie d'un groupe on doit partager la même culture.
Quel est l'effet réel de ce phénomène dans les pratiques ? Faut-il et comment contrer cette évolution ? En provoquant une conscientisation du phénomène on fait s'interroger sur ce que cela implique comme rôle de femme. Au Québec des groupes de parents se sont emparés du problème et sont très actifs. Maguy Chailley.