vendredi 27 février 2009

Un drôle d'idéal....

De jeunes femmes peu vêtues, de belles cylindrées, de l'argent et des bijoux à foison....Voilà ce qui est porté à la vue des jeunes adolescents qui campent devant leurs chaînes de clips américains. Le look « bling bling » des rappeurs d'outre-atlantique le montre bien : pour eux, pas de réussite sans preuves de réussite. Etre riche ne suffit plus, il faut que cela se sache et pour ce faire, rien n'est trop beau. L'argent n'est plus un moyen d'accéder au bonheur mais en devient une fin en soi. A un âge où le système de valeurs se forge, n'est-il pas dangereux de véhiculer aux adolescents une image de la réussite qui se limiterait à ce genre de considérations matérielles? Comment ces jeunes peuvent-ils se retrouver dans une image de la réussite si éloignée de celle qu'on leur inculque à l'école? Il serait peut être urgent de leur montrer que réussite ne rime pas forcément avec démesure et que le succès peut tout aussi bien être synonyme d'accomplissement de soi... L.D

mercredi 25 février 2009

Le blog serait-il une catharsis en ligne ?

Puisque nous sommes ici sur un blog, j’ai choisi de vous entretenir d’une chose ma foi bien singulière : les jeunes et les blogs.
Les jeunes sont depuis toujours des accros aux nouvelles technologies informatiques comme Internet : ils le consomment surtout à la maison ou dans des cybercafés, plus rarement sur les lieux d’études. Pour celui ou celle qui a une connexion privée à son domicile, les connexions ont lieu surtout le soir. Mais peu importe le sexe, c’est avant tout les échanges ludiques qui priment chez les jeunes comme les chats, les jeux en lignes, les téléchargements et la consultation de blogs. Ils sont friands des sites dont le contenu informatif varie régulièrement et en cela, les blogs sont des sphères virtuelles idéales pour se forger un point de vue ou simplement partager une opinion.
Les jeunes se sont donc logiquement et massivement emparés du phénomène blog : en 2005, 9 internautes sur 10, entre 15 et 24 ans, sont familiers du concept. 82% des moins de 24 ans déclarent avoir déjà créé un blog (Etude Médiamétrie, 2005). C’est pour eux le moyen idéal de s’entretenir avec leur tribu, proche ou anonyme peu importe, tant que l’on se retrouve autour des mêmes valeurs. C’est aussi l’endroit rêvé pour s’exprimer avec son langage, ses abréviations, en jettent au diable les règles d’orthographes et de grammaires : de toute façon, les jeunes parlent le même langage, alors ils se comprendront forcément. Le blog, c’est l’inverse d’un journal intime : on ne garde plus ses secrets pour soi dans un bouquin obscur dans un coin très sombre de sa chambre (pour éviter qu’on le trouve !). Non, la mode est à l’étalage, à l’analyse de nos pensées et petits maux quotidiens par ses pairs (même génération que soir) et impairs (une génération d’un âge plus avancé ou non) : quel meilleur moyen que le blog pour se faire conseiller et avancer dans sa quête de soi, de sa formation identitaire, pour passer enfin à « un âge plus adulte » ?
En somme, le blog serait-il une catharsis en ligne ?
Je ne tends pas ici à démontrer que le blog pourrait être un bon ou mauvais remède au malaise des jeunes : je tiens juste à montrer la place grandissante qu’il prend dans notre société. Succès démontré par la hausse de fréquentation que connaissent les plateformes proposant l’ouverture de blogs en ligne, comme Skyrock, Overblog ou encore Blogspot. Le blog est devenu la nouvelle forme de communication à la mode, celle qui permet de s’ouvrir aux autres et de livrer un peu de soi même. Il y a bien sur des risques d’addictions comme toutes nouvelles technologies peuvent le faire craindre. Mais l’on peut se réjouir de l’intérêt que les jeunes prennent à entretenir un blog : même si c’est parfois mal écrit, même si au final ils ne parlent que d’eux-mêmes, le blog ne serait-il pas un élément montrant le regain d’intérêt des jeunes pour l’écriture ?
Je terminerai cet article en ajoutant une petite anecdote, qui ne date pas d’hier mais qui prouve que les blogs touchent maintenant tout les âges : les Seniors, eux aussi, se mettent aux blogs. Réputés pour leur qualité d’écriture (pas de langage rapide dans leurs pages) et leurs mises à jours régulières (les Seniors ont généralement plus de temps et de patience que les autres générations), les blogs Seniors envahissent la Toile afin que ceux-ci partagent leurs expériences, souvenirs passés et présents.
A noter tout de même que l’Australienne Olive Riley, âgée de 107 ans, a été déclarée comme étant la blogeuse la plus âgée de la planète, en 2007.
Bernard Marro – Etudiant M1 Comm & Géné

mardi 24 février 2009

Toujours plus jeune, c’est possible !


Le film "L’étrange histoire de Benjamin Button" fait le récit du destin d’un homme qui nait vieux et parcourt l’existence à l’envers. L’histoire commence en 1918 par la naissance d’un enfant présentant tous les symptômes d’une extrême vieillesse. Sa mère meurt en couches et son père, horrifié par la laideur de son bébé, l’abandonne sur les marches d’une maison de retraite où une brave femme, au tempérament bien trempé mais au grand cœur, le recueille tout en pensant qu’il est condamné. Au milieu des pensionnaires, l’enfant vieillard grandit pourtant, semblant gagner chaque jour un peu plus de vigueur et de jeunesse. Le rêve de tous !
Ensuite, voila que le spectateur est embarqué dans une vaste fresque, courant de la fin de la Première Guerre mondiale à 2005, date du passage de Katrina, en compagnie de cet homme allant vers sa jeunesse le cœur lourd. Il découvre alors la vie à l’âge où d’autres la quittent, bien conscient de s’éloigner toujours un peu plus de ceux qu’il aime, avançant vers l’enfance comme on progresse vers le néant.
Le chassé-croisé amoureux entre Benjamin (incarné par Brad Pitt) et Daisy (Cate Blanchett), et leur impossible rencontre, permettent au réalisateur, David Fincher, de s’aventurer de manière inattendue sur le terrain du mélodrame.

Empreint de gravité, imprégné de cette sensation tenace qui nimbe le présent de nostalgie, l’étrange histoire de Benjamin Button se prête habilement aux grands chavirements. On ne peut rester insensible face à cette puissance tragique et ce récit parfaitement original qui donne à philosopher.
En somme : un thème original, des images très soignées, une affiche prestigieuse et treize nominations aux oscars tout de même ! Voyez un peu ce à quoi peut correspondre près d’un siècle de rembobinage... A.S.Germain,étudiante.