mardi 6 décembre 2011

CESSATION D'ACTIVITE

Le GRREM cessera ses activités à la fin du mois de décembre 2011; en effet, la Direction de la Jeunesse et de la Vie Associative a baissé brutalement le montant de notre subvention annuelle et nous ne sommes plus en mesure d'assurer la poursuite de nos activités et de nos recherches.
Merci à tous ceux et à toutes celles qui nous ont accompagnés depuis la création de l'association en 1995 et bonne chance à tous ceux et toutes celles qui continuent, coûte que coûte, à se préoccuper des enfants, des jeunes dans leurs rapports aux médias, privilégiant l'intelligence, la curiosité et l'éveil. Corinne Destal, Présidente/ Sophie Laurent, Déléguée

dimanche 12 juin 2011

Avoir un père : un problème au cinéma …..

Deux films de la sélection officielle du Festival de Cannes 2011 (et récemment sortis en salle) illustrent chacun à leur manière la difficulté, pour un garçon, d’avoir un père.

Dans « Tree of life » de Terrence Malick , Jack a un père extrêmement pesant tant par la dureté de ses exigences éducatives que par l’affection qu’il sollicite, voire même qu’il exige, ce qui ne manque pas de mettre Jack dans une situation affective pleine de contradictions. Et le film montre, sans jamais démontrer, comment monte peu à peu chez l’enfant la haine du père qui va aller jusqu’au désir de le voir mort voire même de le tuer. Ces bouffées de souvenirs qui adviennent à Jack devenu adulte, et ayant sans doute réalisé le projet que son père avait pour lui (« réussir » dans sa vie professionnelle), prennent l’allure de flashes ou de scènes brèves de la vie familiale, sans qu’un récit précis ne s’y forme. C’est un des aspects très réussis de ce film de nous faire pénétrer dans la mémoire de Jack sur un mode émotionnel tout en faisant apparaître, grâce à une voix-off renvoyant à sa pensée intérieure, l’avènement progressif de sa conscience qui devient peu à peu conscience morale.

Avec une esthétique et une mise en scène extrêmement différentes, les frères Dardenne, tiennent-ils un propos comparable dans « Le gamin au vélo »? Cyrill a bien un père lui aussi, mais un père qui refuse d’assumer sa paternité. Ce père est joué par le même acteur que celui qui, dans « L’enfant », était déjà un père particulièrement immature puisqu’il allait même jusqu’à vendre son propre nouveau-né. Ici il a confié son fils à une institution. Et Cyrill est tout entier à son obsession de retrouver ce père et que celui-ci le reprenne avec lui ou tout au moins lui manifeste sa présence en lui téléphonant. Rien ne peut le convaincre ni lui faire accepter cet abandon. Et même lorsque il l’entendra clairement de la bouche de son père (sous la pression de Samantha qui refuse d’être le porte-parole de cette déclaration de rejet) il continuera à chercher des moyens de le ramener à lui en lui apportant de l’argent qu’il a volé. Mais il devra se rendre à l’évidence : ce n’est par manque d’argent que son père le rejette, c’est par manque d’attachement et de sens des responsabilités. Samantha arrivera, elle, à le convaincre de l’attachement qu’elle lui porte, par des actes simples mais toujours référés à la loi humaine. Et c’est cela que Cyril semblera accepter lorsqu’il la rejoindra, avec le charbon de bois qu’elle attend pour le barbecue organisé avec des voisins, malgré l’accident dont il vient d’être victime.

Extrême sobriété dans « Le gamin au vélo », abondance d’images symboliques et de jeux complexes de caméra dans « The tree of life », au service d’un même propos : la difficulté d’avoir un père et de renoncer à lui pour s’assumer comme sujet. (Maguy Chailley)

samedi 23 avril 2011

Skyrock : quand les jeunes se mobilisent pour leur radio préférée

Depuis le 12 avril, jour de l’éviction de Pierre Bélanger-PDG et fondateur de Skyrock- au profit de Marc Laufer, la radio est en crise. Le lendemain de l’annonce de ce changement de direction, une centaine d’auditeurs manifestent devant les studios. Très vite, le mouvement prend de l’ampleur et les jeunes sont de plus en plus nombreux à manifester leur soutien à Skyrock, que ce soit à l’antenne, devant les studios ou via les réseaux sociaux.

On dit Skyrock en crise, mais cette crise est-elle différente de la crise structurelle et financière à laquelle sont en ce moment confrontés une partie des médias ? Bien que radio numéro 1 chez les moins de 25 ans, depuis 5 ans la radio ne donne plus de résultats satisfaisants. C’est donc logiquement le travail de Pierre Bélanger qui est remis en cause. AXA, actionnaire majoritaire, réclame un changement de stratégie au conseil d’administration de la radio, qui débarque Pierre Belanger, manu militari, et engage un « cost-killer », Marc Laufer, avec l’intention, à terme, de vendre.

Ces changements de direction inquiètent les salariés de Skyrock qui craignent des suppressions de poste. Ils lancent à leurs auditeurs un appel à la mobilisation à travers des jingles annonçant que "Skyrock, radio libre en danger de mort. A tout moment, Skyrock peut disparaître. La liberté de toute une génération est aujourd'hui menacée à tout jamais." Le ton est donné, et cette affaire de gros sous devient vite une affaire de société. Régis Soubrouillard, dans son article publié sur le site marianne2 le 22 avril explique comment Pierre Bélanger à mis en place une communication habile dans le seul but de conserver son poste. Selon lui, il est parvenu à faire d’Axa l’incarnation d’un système capitaliste qui met en péril la liberté des médias ; ce qui ne l’a pas empêché d’accepter le soutien du Crédit Agricole, qui à dès lors bénéficié de remerciements chaleureux à l’antenne : « Pierre Bélanger reste aux commandes de Skyrock. C’est grâce à vous, grâce à votre soutien, merci à tous, merci au Crédit Agricole » peut on lire sur le blog de Difool.

Toujours est-il que depuis le 13 avril, des centaines de milliers de messages de soutien ont été envoyés sur le site de la radio, sur le site du ministère de la Culture et de la Communication. Sur Facebook le groupe « Défendons la liberté de Skyrock » à crée le buzz en réunissant près de 600 000 signatures en seulement 3 jours : c’est un véritable record. Certains utopistes y voient une occasion pour la France de vivre « sa révolution Facebook », une référence toute relative aux révolutions qui ont agité le Maghreb ces derniers mois.

Les jeunes auditeurs, aux côtés de leurs stars préférées que sont la Fouine, Kenza Farah, Sinik ou encore Sexion d’Assaut manifestent leur crainte d’un assaut contre la culture rap et hip hop et la liberté de ton qui caractérise cette radio. En effet, elle fut une des premières à diffuser des émissions qui donnent la parole aux jeunes auditeurs. L’émission « Radio Libre », animée depuis maintenant 15 ans par Difool, est un énorme succès. La radio a surtout marqué le paysage médiatique en créant skyblog, qui avant d’être détrônée par Overblog en 2008, était la première plateforme de France. S’il est excessif de parler d’atteinte à la liberté d’expression, leur crainte d’une dénaturation de l’esprit Skyrock n’est pas infondée. En effet le positionnement musical de Skyrock, très ciblé vers le public rap/rnb, fragilise la stabilité financière de la station. On peut imaginer que pour sortir la radio de cette situation de vulnérabilité le nouveau dirigeant décide d’élargir le public visé et donc de diversifier les genres musicaux diffusés à l’antenne.

Ce que nous montre cette crise, c’est que, quoiqu’en disent les sondages et quoiqu’en pense l’opinion, les jeunes sont prêts à se mobiliser massivement et de manière efficace pour défendre des causes qui leurs sont chères, telle que la liberté d’expression. C’est ce qu’ont très vite compris les politiques en quête de popularité auprès des jeunes, qui ont été nombreux, à droite comme à gauche, à se presser au micro de la station. Cette crise montre également l’attachement des jeunes à certains médias traditionnels qui sont un élément constitutif de leur identité, et démontre leur capacité à utiliser conjointement « anciens » et « nouveaux médias ».M.Calon

Voir: http://www.youtube.com/watch?v=SCPB6UmYifQ&NR=1 et http://www.youtube.com/watch?v=76UPr0Cqsg4&feature=related

mardi 5 avril 2011

Arrêt de Carré Viiip : la fin de la télé-réalité ?

Haro sur la téléréalité! Depuis plusieurs jours, l’arrêt de l’émission produite par Endémol et diffusée sur TF1 crée le buzz. TF1 explique l’arrêt brutal de son programme deux semaines seulement après le début de sa diffusion par les faibles résultats d’audience. Nonce Paolini et Virginie Calmels, respectivement patron de TF1 et PDG d’Endemol, disent à qui veut bien l’entendre que cette décision n’a rien à voir avec le fait qu’ils aient été convoqués par le CSA peu de jours auparavant. Le CSA qui a reçu plusieurs plaintes (une vingtaine en dix jours) à propos du programme jugé trop « trash » à envisagé d’interdire Carré Viiip aux moins de douze ans ! C’est cette menace, plus que des questions d’audience, qui auraient décidé TF1 et Endemol à mettre un terme à l’émission. Mais Carré Viiip est-il plus Trash que le Loft, qui a offert aux français un grand moment de télévision avec les ébats de Jean-Edouard et Loana dans la piscine ? Plus trash, non. Plus immoral, non plus. Mais Le Loft était un concept « neuf », et c’est ça qui fait toute la différence. Est-ce tout ? Michèle Cotta, cette grande journaliste politique, a démissionné la semaine dernière du conseil de déontologie d’Endémol. Si elle reconnaît que le programme respecte en tous points la Charte déontologique d’Endemol, elle n’en réprouve pas moins les valeurs véhiculées par l’émission, dont le but est de se faire connaître à tout prix, et à moindre effort. Cette critique est juste, mais peut s’adresser à l’ensemble des médias destinés aux jeunes, et pas au seul genre de la téléréalité.

La téléréalité est morte, vive la téléréalité ! Alors que la téléréalité fête ses dix ans, nombreux sont ceux qui voient dans l’arrêt de Carré Viiip « la fin de la téléréalité ». Mais qu’en est-il vraiment ? Les jeunes se sont-ils lassés de ce que la téléréalité a à leur offrir ? Pour Mireille Dumas, invitée il y a quelques jours sur le plateau du Fou du Roi, la téléréalité « est une télé de vieux », puisque ce serait en fait la ménagère de moins de 50 ans qui regarderait ce genre de programme, dans le but d’observer et d’espionner ses enfants, ou tout du moins, la génération de ses enfants. Idée intéressante, mais contestable, puisque nombreux sont les professionnels à considérer que l’échec de Carré Viiip est dû à son incapacité à fédérer plusieurs générations, comme c’était le cas au temps du Loft. Ne rêvons pas, les jeunes sont toujours friands de téléréalité, comme l’atteste le succès d’autres programmes, tels que X-Factor, Top chef, Koh Lanta ou encore Les Anges de la téléréalité. Ce que prouve l’arrêt de Carré Viiip, c’est que les jeunes ne sont plus attirés par la vacuité des programmes dits « d’enfermements » : des dizaines de jeunes enfermés dans plusieurs centaines de mètres carrés, sans buts clairs (excepté celui de devenir célèbres) et sans activités. Si les jeunes spectateurs sont toujours attirés par le scandale, la polémique, les « ragots », le sexe et les excès, ils n’en exigent pas moins que ce cocktail explosif ait un sens et qu’il soit distractif, grâce à des enjeux, des activités, des rebondissements. Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle.(M.C)

vendredi 18 mars 2011

Images violentes

Devant l'avalanche d'images de la catastrophe au Japon, certains enfants (et peut-être d'adultes ?) semblent fascinés : il y a dans ces images comme un gout de "déjà vu"... déjà vu dans des jeux vidéo, des films catastrophe, des supports qui organisent l'horreur et la surenchère dans l'horreur. Alors comment faire pour que les enfants fassent la différence ? Comment faire pour que les enfants comprennent que c'est "pour de vrai" ? Comment passer de la fascination à la compassion, ou à l'émotion ? Simon.

Grand angle sur «l’éducation aux médias »

La 22e semaine de la presse et des médias dans l’école, un événement organisé par le ministère de l’éducation nationale et le Clemi qui se tiendra dans les écoles partenaires du 22 au 25 mars est l’occasion pour nous de faire un point sur ce qu’on appel l’éducation aux médias.

Ce concept est né dans les années post-68 grâce à une action commune de journalistes et d’éducateurs réunis dans des associations telles que la Ligue de l’Enseignement ou l’Association Presse Information Jeunesse. L’éducation nationale n’est pas en reste, puisqu’elle encourage l’introduction dans les programmes d’une Initiation à la Culture Audiovisuelle, qui deviendra plus tard l’Initiation à la Communication et aux Médias. En 1976 une circulaire autorise l’introduction à l'École de la presse d’information comme support pédagogique dans les programmes des différentes disciplines et en 1983 est crée le Clemi, qui devient un organisme du ministère de l'Éducation nationale chargé de l'éducation aux médias dans l'ensemble du système éducatif.

Au début de l’aventure, les buts de l’éducation aux médias étaient très défensifs. Par exemple, la Commission Européenne en 1997 aborde la question de l’éducation aux médias dans un document intitulé « Protection des mineurs et de la dignité humaine dans les services audiovisuels et d’information ». (http://ec.europa.eu/avpolicy/docs/reg/minors/gpconfr.pdf)

Les progrès technologiques et la mutation du paysage médiatique ont changé les mentalités et la façon d’aborder les problématiques liées aux médias. Les médias sont partout et changent notre vision du monde et notre rapport à ce qui nous entoure. Pour les enfants, ils sont un environnement culturel commun et donc un facteur de sociabilisation, là où les ados y puisent des références culturelles qui sont indispensable à la construction de leur identité.

L’UNESCO qui à fait de l’éducation aux médias une droit fondamental international en l’inscrivant dans sa Convention relatives aux droits de l’enfant rédigée en 1989 explique dans un document publié en 2006 que le but de l’éducation aux médias est de « préparer les enfants à comprendre la culture média qui les entoure et à y participer activement » (http://unesdoc.unesco.org/images/0014/001492/149278f.pdf). Il s’agit donc d’identifier, de développer chez l’enfant une réflexion et un esprit critique sur les différents aspects des médias et de leurs contenus. Ce genre d’initiatives aide les enfants à devenir des consommateurs actifs de médias : il encourage l’accès aux médias, la production de documents médiatique et la formation de professionnels à l’éducation aux médias. Le Céméa (Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation actives) et le Clemi proposent des formations et des ressources pédagogiques sur leurs sites.

Pour l’instant, l’intégration d’une éducation aux médias dans les programmes scolaires se fait grâce aux initiatives personnelles et isolées des enseignants. Le projet Mentor, cofinancé par l’UNESCO et l’Union Européenne et soutenu par le Clemi à pour objectif de faire exécuter la résolution du Parlement Européen du 6 novembre 2008 qui souhaite que : « la compétence médiatique soit inscrite en tant que neuvième compétence clé dans le cadre de référence européen pour l’éducation et la formation tout au long de la vie, conformément à la recommandation 2006/962/CE ». S’il n’est pas réaliste de plaider pour une introduction de l’éducation aux médias dans les programmes comme une matière à part entière, la participation d’un nombre croissant d’établissement à la Semaine de la presse et des médias dans l’école dont la 22e édition débute prochainement envoie un message optimiste aux acteurs pédagogiques et aux professionnels des médias impliqués dans cette aventure.(M.C)

vendredi 11 mars 2011

Réseaux sociaux pour enfants : pourquoi pas, mais pour quoi faire ?

Au fil des années, les réseaux sociaux comme Facebook se sont rendus indispensables à la vie sociale de la plupart des ados et des jeunes adultes. Au-delà des jeux, des quizz, du partage de vidéos amusantes, de musiques récemment découvertes ou encore de photos personnelles, Facebook permet d’être connecté en permanence avec son cercle proche d’amis. Il est devenu un outil facilitant l’organisation de notre vie sociale. Nous ne dirons jamais assez combien il faut être prudent dans l’usage que l’on fait de Facebook, mais force est de reconnaitre qu’il peut s’avérer utile. Mais qu’en est-il lorsqu’il s’agit d’un réseau social pour enfant ? Togetherville est une plateforme destinée aux 6-13 ans récemment acquise par le groupe américain de média Disney. Ce nouveau réseau social se présente comme « The safe network for kids ». En effet, l’anonymat est interdit, les publicités proscrites et les parents disposent d’un compte leur permettant de prendre connaissance des activités de leurs enfants. Togetherville est un site accessible au graphisme et à l’ergonomie adaptée aux jeunes internautes. Parmi les 8 applications proposées, on trouve des jeux, des vidéos de dessins animés, une application « Art » pour créer et imprimer des cartes de vœux ainsi qu’un espace où les jeunes internautes sont invités à répondre à des questions telles que « combien de temps lis-tu par jour ? », « quelle est ta couleur préférée ? » ou encore, « quel est ton programme de Disney Channel préféré ? ». Car si le site se vante d’être « un environnement sans publicités intempestives », la petite souris en culotte rouge est omniprésente sur le site. Ainsi, que penser de ce Facebook pour enfants ? L’initiative part surement d’un bon sentiment. Togetherville offre aux enfants un espace où ils peuvent échanger, se divertir, stimuler leur créativité… Mais ici, contrairement à Facebook, les débats, les vidéos, les activités sont initiées par le site, et non par les internautes, et tournent donc autour du monde de Disney. Par ailleurs, le fait que Facebook soit interdit aux moins de 13 ans n’est pas imputable uniquement à la menace des prédateurs sexuels. L’addiction, le fait d’interagir dans un monde virtuel ou simplement le fait d’être présent sur le Net, ne serait-ce que par une photo de profil ou un commentaire sur ses goûts personnels peuvent avoir des conséquences négatives pour l’enfant. Togetherville, pour l’instant disponible uniquement en anglais, n’a pas encore fait son apparition en France mais nourrit déjà le débat sur les relations entre internet et les enfants et pose la question des bienfaits et des limites du numérique.(M.Calon)

vendredi 4 mars 2011

Teenage paparazzo


Le jeudi 24 février dernier, le programme à ne pas manquer était Teenage paparazzo, un documentaire d’Adrian Grenier sur le travail et l’univers d’un jeune paparazzi de 14 ans, Austin Visschedyk, diffusé sur Canal+ à 23h15. C’est après avoir été lui-même mitraillé par le jeunes paparazzi que l’acteur de la série « Entourage » à décidé de lui consacrer un documentaire. Au fil des cavalcades effrénées à travers Hollywood et des interviews de spécialistes, on réalise que ce documentaire nous en dit autant sur la relation entre les paparazzis et les stars que sur l’adolescence et la place qu’y occupe l’image et le paraître. Les règles de « l’industrialisation de la célébrité » auxquelles les stars doivent se plier pour garder les projecteurs braqués sur elles régissent de plus en plus le monde de nos adolescents : donner à voir, entretenir son image, exposer qui l’ont est ou encore atteindre la notoriété par des « buzz », tout ça est maintenant à leur portée grâce aux réseaux sociaux tels que Facebook, Tweeter, Youtube.

Pour regarder la bande-annonce sur Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=KUloD1Z379w

(M.Calon)

mercredi 2 mars 2011

Recherche : quand le jeu vidéo devient un sujet d’étude.

Les jeux vidéos depuis les années 80 ont été étudiés en priorité par les acteurs de la psychologie et de la recherche scientifique dans une perspective que l’on peut qualifier de pessimiste, puisque visant à confirmer ou infirmer la théorie d’une modification du comportement par les jeux vidéo (violence, addiction, désociabilisation). Dans les années 90, on voit apparaître quelques ouvrages pionniers qui proposent une réflexion théorique sur les jeux vidéo, comme celui d’Alain et Fréderic LE DIBERDER, publié en 1993 intitulé « Qui a peur des jeux vidéos ? ». La première thèse en France portant sur les jeux vidéo date quant à elle de 1999 : soutenue par Laurent TREMEL, elle a contribué à attirer l’attention des universitaires sur les jeux vidéo comme sujet d’étude de recherche. Si le phénomène n’est pas aussi structuré et dynamique que chez nos voisins anglo-saxons, on assiste depuis une dizaine d’années à un élargissement du champ d’étude lié aux jeux vidéos, et ce notamment grâce à l’apparition du « Serious Game » et la publication d’études présentant certains jeux vidéos comme un support thérapeutique, ou pédagogique efficace. Parce qu’il est un phénomène de société et un objet de consommation courante, le jeu vidéo intéresse les chercheurs qui sont de plus en plus nombreux à en faire un sujet d’étude. Le 26 mai dernier, l’ENS de Lyon à consacré une journée d’étude à la question des « Lettres, sciences humaines et sciences sociales face aux jeux vidéo ». Pour comprendre les enjeux et les nouvelles perspectives qu’offre l’étude des jeux vidéo au domaine de la recherche, nous conseillons le livre paru le mois dernier « Les jeux vidéos comme objet de recherche », aux éditions Questions Théoriques. Cet ouvrage pose la question de la définition du jeu vidéo (nature, statut, contenu…) ; une définition présentée comme indispensable pour donner à ce nouvel objet d’étude une légitimité scientifique.Margaux Calon