
On ne doutera plus du fait que l’adolescence est une période de détresse, après avoir visionner la série britannique Skins. Créée en 2006 en Angleterre, la série arrive sur les écrans français en 2007 et remporte un succès sans précédent chez les jeunes entre 16 et 24 ans.*
« Une série pour les jeunes faite par des jeunes », telle serait alors les clés du succès pour ses auteurs qui ont su s’entourer de vrais jeunes pour mettre en scène ces ados « nouvelle génération ».
« Sex, drug and rock ’n roll »
Avec humour et décadence, Skins nous emporte dans l’univers tourmenté et autodestructeur d’une bande de lycéens des quartiers sinistrés de Bristol. On y retrouve alors toutes les problématiques liées à l’adolescence à travers les portraits étonnants d’une anorexique, d’un looser, d’un clubber, d’une intello, d’un homosexuel ou encore d’un musulman pratiquant. De plus, la série aborde sans complexe les questions relatives au sexe et à la drogue et nous plonge dans l’ambiance des soirées britanniques bercées entre cocktails de substances illicites et amours passionnels.
Cependant, loin d’une simple mise en avant des drogues et des clichés sur les jeunes, Skins nous éclaire avant tout sur leurs nouveaux modes de vie et de consommation. Effectivement depuis 2003, les « pharming parties » aux Etats Unis, soirées adolescentes qui consistent à mettre en commun les pharmacies parentales, sont en plein essor chez les 12/17 ans. Ainsi, dans notre société, qui est l’une des plus consommatrices de psychotropes en Europe, nous sommes en mesure de nous demander les conséquences de ses nouvelles pratiques.
Alors Génération Skins, véritable danger ou avertissement ?
Pour ceux qui l’ignorent encore, skins est le terme utilisé pour désigner les deux feuilles de cigarette que l’on colle pour rouler un joint… Alice Deruy, étudiante.
*Diffusion sur Virgin 17 et filles TV