jeudi 16 décembre 2010

Salon du Livre et de la presse jeunesse : un véritable succès !

Lundi 6 Décembre, le 26e Salon du Livre et de la presse jeunesse à fermé ses portes. Depuis le mercredi 1er décembre, pas moins de 350 maisons d’éditions, petites et grandes, sont venues témoigner du dynamisme et de la diversité de la littérature et de la presse jeunesse. Le bilan est très positif, puisque selon le site Livreshebdos.fr, le salon de cette année à attiré près de 147 000 visiteurs !

Comme chaque année depuis 26 ans, nombreux sont les petits et les grands qui sont venus déambuler à travers les immenses allées du Salon du livre et de la presse jeunesse pour y découvrir un panorama varié de supports dédiés à la jeunesse (BD, albums, romans, mangas, magazines…) et aller à la rencontre des illustrateurs, des éditeurs et des auteurs de jeunesse. Il ne fallait pas manquer l’exposition « La vie de château », une exposition revisitant les histoires universelles et intemporelles que sont les contes de fées et les histoires de princesse. Ce genre qui concilie schémas classiques, traditions, renouvellement et détournement est à l’image de la littérature jeunesse : un genre en perpétuelle évolution. Grande nouveauté cette année, l’espace EUropa, une librairie Européenne proposant des ouvrages rédigés dans toutes les langues, des rencontres avec des auteurs originaires de toute l’Europe et des ateliers de traduction. La journée de lundi était quant à elle consacrée aux professionnels du livre et de l’enfant, qui, semblerait-il, sont de plus en plus demandeurs de formations spécifiques. Pour répondre à cette demande, le salon, formateur agrée, proposait des formations « à la carte » sur des thèmes aussi variés que les livres d’arts, les princes et les princesses, la littérature pour ados ou encore le paysage éditorial européen. Pour entériner cet intérêt croissant du public et le souci des professionnels d’accéder à des formations spécialisées, la directrice du Salon Sylvie Vassalo à annoncé lundi 6 décembre la création d’une Ecole du livre de jeunesse. Cet espace ouvert aux enfants et à leurs parents à pour ambition de promouvoir la littérature jeunesse et de lutter contre l’illettrisme grâce à des projets divers, dans la continuité des actions proposées par le Salon tout au long de l’année (colloques, expositions, ateliers…).

Plus que jamais, et ce en dépit des problèmes financiers qu’il a récemment rencontré-en mars dernier, le Conseil général de Montreuil avait voté une baisse significative des subventions accordées au Salon-le Salon du livre et de la presse jeunesse est la vitrine d’un secteur en pleine croissance, qui représente aujourd’hui près de 14,6 % du chiffre d’affaire de l’édition. les ouvrages présentés lors du Salon soulignent par leur diversité, leur originalité et leur créativité souligne une évolution du secteur qui est à la fois qualitative et quantitative.

Les prix du Salon :

Au cours du salon, divers prix littéraires ont été attribués :

- Le prix Baobab de l’album en partenariat avec Le Monde, le Syndicat de la librairie française et l'Association des librairies spécialisées jeunesse à été attribué à La Règle d'or du cache-cache, de Christophe Honoré et Gwen Le Gac, chez Actes Sud junior.

- Le prix du premier album en partenariat avec l’Association des librairies spécialisées jeunesse récompensant le premier album d’un illustrateur à été attribué à Ghislaine Herbéra pour Monsieur cent têtes aux éditions MeMo.

- Le prix de la presse des jeunes, un prix du Syndicat de la presse des jeunes, en partenariat avec le Salon à été attribué à Isabelle Bournier et Jacques Ferrandez pour leur documentaire intitulé Des hommes dans la guerre d’Algérie, publié chez Castermann.

- Le prix coup de cœur, nouveauté du Salon, à pour vocation de faire connaître des ouvrages n’appartenant à aucune catégorie bien définie. Ce prix à été décerné au Petit Gibert illustré, de Bruno Gibert, paru chez Albin Michel Jeunesse.

Le Salon toute l’année !

La prochaine édition du salon aura lieu l’année prochaine du 30 novembre au 5 décembre 2011 avec le Mexique comme invité d’honneur. Mais tout au long de l’année, le salon propose diverses expositions, des formations et des colloques. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à vous rendre régulièrement sur leur site : www.salon-livre-presse-jeunesse.net. Margaux Calon.

lundi 15 novembre 2010

Pourquoi la qualité des programmes de nos chaînes s’est amoindrie ? Est-ce qu’il n’y a rien à faire pour retrouver des plaisirs de qualité ?

Pourquoi la qualité des programmes de nos chaînes s’est amoindrie ?
Est-ce qu’il n’y a rien à faire pour retrouver des plaisirs de qualité ?Ces questions, et bien d’autres, nous ne sommes pas les seuls téléspectateurs à nous les poser. Doris Lessing, qui a longtemps travaillé avec les télévisions britanniques, rappelait dans la deuxième partie de son autobiographie, la qualité des programmes de Granada qui a fortement décliné, comme celle des nôtres.

La question qui se pose à elle, semble bien proche de celle que nous devrions nous poser. Qui a en responsabilité la programmation, avec tous les critères subtils qui devraient être pris en considération. Les téléspectateurs sont aussi divers dans leurs goûts, intérêts, exigences de qualité, d’éthique et d’esthétique, que de personnes. Leur diversité doit être pris en considération … Doris Lessing souligne, ce qui parait très pertinent - qu’au temps où se manifestait une qualité assez exceptionnelle – ce n’était ni les patrons, ni les publicitaires, qui tranchaient, fort de leur subjectivité et leur recherche de profit, mais bien – comme pour les grandes maisons d’édition, des comités de lecture composés avec discernement.
Ceci a changé dans beaucoup de pays, en Angleterre comme en France. Aujourd’hui lorsque une émission rapporte audimat et profits, elle est considérée comme excellente, le réalisateur devient producteur et dans cette nouvelle fonction propose de nouvelles émissions du même type qui promettent beaucoup de profit. Peu à peu les horaires sont partagés prioritairement entre quelques maisons de production ayant pignon sur rue … il n’y a pas dans nos chaîne de commissions compétente et soucieuses de répondre aux besoins très diversifiés des téléspectateurs et à une exigence de qualité d’une population qu’on a de plus en plus tendance à considérer comme voyeuristes, sensibles à des sujets et des réalisations qui viennent frappés en-dessous de la ceinture. Pourtant, lorsque quelquefois la porte s’entrouvre pour des programmes de qualité, l’audimat est surpris à dépasser les pourcentages habituels, nous pouvons encore rire avec plaisir et intelligence, pleurer et comprendre des situations complexes, découvrir les autres habitants de notre planètes avec plaisir. Est-ce que nous n’avons pas plaisir à découvrir tous les ans le choix fait par les lecteurs du Prix France-inter.
Est-ce que nous ne pourrions pas confier à des comité divers, bien choisis, renouvelés régulièrement, la validation de la programmation (comme on le fait pour l’édition) en autorisant nos scénaristes, nos réalisateurs …nos jeunes et nouveaux créateurs à proposer leurs projets directement aux comités de lecture en fonction des diverses catégories qui constituent une programmation conçue pour un public varié et respecté.
Ce sont des propositions à envisager, une seule chose est certaine : la qualité de la production dépend de celle de la création, d’une véritable connaissance et respect du public, avant que ne se pose la réflexion concernant les financements nécessaires, quant au public il se forme depuis son enfance …et pour répondre, nul ne possède « La Vérité » qui justifierait le pouvoir. Elisabeth Auclaire, Présidente d'Honneur du GRREM.

jeudi 30 septembre 2010

La maison des secrets

Trahir, séduire, manipuler, telles sont les "valeurs" mises en avant dans cette émission de téléréalité fictionnalisée comme une série (voir le générique à la Desesperate Housewives) et fonctionnant comme un jeu avec missions, cagnotes, et éliminations. Les filles sont moulées dans des robes ultra courtes, perchées sur des talons vertigineux, maquillées comme des actrices, les garçons sont plus diversifiés mais les dialogues sont vains, vides; on chipote, on se dispute (la dispute relance l'intérêt du feuilleton du jour), les alliances basculent et il s'agit toujours autant de plaire. Quel monde s'offre à nos yeux ? Est-ce là que les enfants apprennent les codes qui régissent les relations ? Sont-ce les modèles qui les aideront à devenir femmes ou hommes ?
Les enfants regardent dès le primaire et l'émission Secret Story est très populaire (Laura.G)

jeudi 9 septembre 2010

Un adolescent coréen

Le récent film de Lee Chang-dong "Poetry" a surtout frappé la critique pour le personnage de Mija, cette grand-mère atteinte d'Alzheimer qui se lance dans la poésie. Et il est vrai qu'elle est omniprésente à l'écran. Mais on peut aussi se focaliser sur le personnage de son petit-fils, dont elle a la charge et qui va provoquer dans l'univers de cette vieille dame un véritable séisme psychologique et moral. Cet adolescent ne pense qu'à lui, à la télé et à ses jeux vidéos, à se faire servir par sa grand-mère avec laquelle il est particulièrement odieux. Et lorsqu'elle découvrira qu'il a participé à un viol collectif dont l'issue aura été le suicide de la malheureuse victime, elle tentera vainement de lui faire prendre conscience de son crime et de sa culpabilité. Enfermé dans son univers mental en de ça de tout questionnement moral et donc de sentiment de culpabilité, il est incapable de remettre en question son comportement. On pourrait croire que sa situation familiale particulière est la cause de cet aveuglement : élevé par une grand-mère âgée et sans référence parentale proche (du père il n'est point question et la mère, elle, ne fera qu'une fugitive apparition...). Mais on s'aperçoit que ses camarades, complices du viol, ne se situent guère autrement. Ils ont pourtant des parents, des pères, et qui seront très présents et très actifs lorsqu'il s'agira de camoufler l'affaire. Ce qui, évidemment, ne sera pas favorable à l'expression d'un repentir éventuel de leurs fils.

En rapprochant cet adolescent, coréen, de celui du film "Paranoïd Park" (présenté sur le blog précédemment), américain lui, on perçoit une approche un peu différente du questionnement sur le sentiment de culpabilité. Si le jeune coréen semble ne même pas percevoir une telle culpabilité (à tel point que Mija n'aura pas d'autre solution que de le dénoncer pour le faire arrêter), le jeune américain lui aura recours à l'aveu, certes "désocialisé" puisqu'il se fera dans une écriture qui restera privée.

N'y aurait-il donc, dans la production cinématographique contemporaine et internationale, aucun portrait de jeunes capables de se mettre en question de manière éthique et d'assumer leurs responsabilité ? A notre connaissance un film américain de Jacob Estes, "Mean Creek", distribué en France en 2005, s'affrontait à cette question. Il s'agissait d'un groupe d'adolescents embarqué sur une rivière de l'Oregon pour fêter l'anniversaire de l'un d'entre eux. Mais à cette aimable fête se mêlait un désir de vengeance vis-à-vis de l'un d'entre eux qui s'en prenait facilement à des camarades plus faibles. Ce projet de règlement de compte tournant mal, le groupe se divise face à la conduite à tenir. On y voit alors ces adolescents en proie à un débat intérieur au sujet de leur responsabilité. Ces 5 jeunes parlent, discutent et expriment leurs doutes quant à leurs actes et leurs décisions. A l'issue du film nous saurons que certains accepteront d'assumer leurs responsabilités dans ce qui s'est passé. La quasi absence de personnages adultes et de parents fait penser à "Elephant" (de Gus Van Sant) Mais dans ce dernier film aucune réflexion ni prise de conscience chez les jeunes meurtriers, ce qui les rapproche du petit-fils de Mija dans "Poetry". (Maguy Chailley)

dimanche 29 août 2010

Stéréotypes inversés

Dans la série des "Cabane magique" c'est tout le contraire de d'habitude pour les caractères des filles et des garçons: Léa est curieuse, espiègle, courageuse, aventurière, et Tom est studieux, timide et sérieux, il est peureux, il aime beaucoup les livres, et prend tout le temps des notes sur son carnet. C'est sûr c'est bien que ça change, que ça soit pas toujours les filles les intellos et les peureuses mais c'est un peu lassant parce que ça bouge pas. Ca serait bien que Léa elle ait un peu peur des fois et que Tom il soit un peu plus dégourdi, c'est comme si ils étaient figés. Samy, 10 ans.

mardi 23 février 2010

Enfin des jeunes qu'on admire!

Oui, les JO c'est l'occasion pour beaucoup de s'enorgueillir du succès des français, ou pour les grincheux de râler parce que y'a pas assez de médailles, pour moi c'est surtout une bonne occasion de parler des jeunes, filles et garçons qui bossent dur, sports + études et qui se battent pour faire une belle course. Oui ils sont jeunes, oui ils sont pas cons, pas délinquants, pas abrutis, ça change drôlement de l'image des jeunes renvoyée habituellement ! Et pourtant, je parie qu'ils sont accros au portable et aux jeux vidéo. Comme quoi...Tom.

mercredi 17 février 2010

Qui sera la plus sexy ?

C’est ce que permettait de dévoiler l’émission du même nom, sur Virgin 17, un mercredi après-midi pluvieux.

Encore un pseudo concours de beauté ? Et oui, mais avec quelques variantes : version américaine d’un « soap-jeu » dans lequel 5 pin-up d’une vingtaine d’années se trémoussent devant une glace sans tain, derrière laquelle, 3 militaires opèrent des classements : plus beau visage, plus belle apparence générale, plus beaux abdos ( ?)

But du jeu: les filles doivent se classer elles-mêmes et tenter de proposer le même classement (de 1 à 5) que les hommes donneront, derrière leur protection. Pour gagner une cagnotte de quelques centaines de dollars

Elles se jugent donc, les femmes, abdos trop « mous », nez trop « longs » et doivent s’efforcer de « penser » le jugement des garçons, ce qu’elles font sans brimade, ni vexation, plutôt élégamment, même si le principe en soi est affligeant. Prostitution-spectacle ?

Derrière la vitre sans tain, les commentaires masculins en voix off, rivalisent de vulgarité, de mépris, de bêtise…Indicible. Ponctué de « putain », de « oh la meuf » leur discours tourne autour des « culs » même quand il s’agit d’ »évaluer » l’apparence générale : « Matez ses fesses, il faut qu’elle fasse de la gym », « super gueule mais ventre flagada », « le cul d’Anne est de première catégorie ». J’ai dû rater le 17ème degré, s’agirait-il plutôt d’une parodie de l’armée américaine ?

Emission déconseillée aux – de 10 ans. Sauvées les petites filles-TV du mercredi, elles doivent zapper ou trouver d’autres occupations.

Les plus âgées en prendront de la graine, pourront apprécier ces trois beaux spécimens de l’humanité, l’onctueux romantisme des propos, la finesse des rapports hommes-femmes.

Emission indigente.