jeudi 1 novembre 2007

Os secours": Toscani met l'Italie mal à l'aise

Avec sa publicité Toscani a cherché, comme pour sa campagne autour des victimes du SIDA, à sensibiliser l'opinion publique sur les dangers liés à l'anorexie.
Le célèbre photographe parle même" d'insérer un tel problème dans une logique de marché" et ajoute que l'image de la comédienne squelettique est une "sorte de Cri de Munch".
L'utilisation de la publicité comme arme de dénonciation est, me-semble t-il, un moyen très efficace pour faire bouger les choses: c'est en provoquant qu'on peut faire réfléchir.
La publicité de la marque "No-l-ita" soulève à mon avis deux problèmes:
le premier c'est quelle participe (sans le vouloir...) à une stigmatisation des anorexiques ( qui sont des personnes malades) et que cela peut aboutir indirectement à une glorification de l'anorexie à travers les médias, donc l'effet contraire de ce que voulait faire la campagne.
Le deuxième c'est le risque d'amalgame que peut provoquer cette photo, c'est-à-dire une association systématique entre le monde de la mode et l'anorexie et à fortiori entre les mannequins et les troubles alimentaires (qui existent mais PAS chez tous les mannequins).
Il faut simplement rappeler que minceur voire maigreur ne veut pas dire anorexie et que les jeunes (filles ou garçons) physiologiquement minces peuvent souhaiter le rester et ne sont donc pas malades.
Les canons de beauté sont ce qu'ils sont, ils évoluent avec le temps( il fut une époque où les rondeurs et les belles formes étaient appréciées) c'est moins le cas aujourd'hui.
Le coeur du problème c'est que les futures mannequins veulent tellement ressembler à leurs aînées qu'elles risquent de tomber dans l'anorexie et c'est ce qu'il faut combattre(dans le monde de la mode).
Enfin j'ajouterai qu'il y a des personnes anorexique qui sont très loin du milieu de la mode et qui veulent simplement guérir.
On peut dénoncer l'anorexie sans forcément l'associer à la mode.
On peut aimer la haute couture,les vêtements et combattre l'anorexie. Deborah

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Faire sa pub sur le dos d'une maladie mortelle, c'est obscène. Emmanuelle